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Journal de bord-jours 7&8-Ayasha

 

Samedi matin, j'ai commencé la journée par une petite partie d'échecs, histoire de me dégager l'esprit.

Et comme chaque jour, je suis allée au bord de l'eau pêcher un peu. Je sentais la solitude s'insinuer en moi.

 

Et je me suis mise à repenser à mon enfance, du temps où Audrey et moi étions enfants. J'était si seule, mes parents ne daignaient même plus me parler tellement ils étaient occupés avec Audrey. "Audrey est un génie, elle sera donc une meilleure WonderChild que toi, c'est elle qui sauvera le monde" disaient-ils.

Mais ruminer n'est pas bon, alors je suis rentrée et devant chez moi, j'ai trouvé l'homme d'hier soir et la postière. Mais l'homme ne semblait pas vraiment intéressé à l'idée de sauver le monde, et la postière étant une fille elle ne pourrait pas me faire d'enfants.

Alors je me baladais dans le rue à la recherche de quelque homme de mon âge prêt à m'accompagner dans ma quête et dans ma vie. Le premier homme que je rencontré était un blondinet au nom qui finit en "i". J'ai décidé de l'appeler Blondy.

Nous fûmes vite rejoint par deux autres jeunes homme "Rouky" et "Bruny". Résultat des courses: Blondy est extraverti et ambitieux, Rouky est romantique et réticent à s'engager, et Bruny est sang chaud et délicat.

Il m'est vite devenu évident que seul Blondy pourrait éventuellement faire l'affaire. Le soir, j'étais décidée, Blondy, si il était d'accord, serait celui qui vivrait ici avec moi, serait le père de mes enfants et celui qui m'aiderait à sauver le monde.

Ce matin, j'avalai mon poisson à toute vitesse.

Me lavait le plus vite possible.

Et je m'apprêtai à sortir chercher Blondy. Mais mon preux chevalier était déjà à ma porte.

Je sortit lui dire bonjour, puis lui expliquai comme j'avais été envoyée ici par le gouvernement pour sauver le monde.

Et je ne pouvais pas le piéger à venir vivre avec moi sans qu'il ne sache ce que ça voulait dire.

Mais si je ne pouvais le piéger, je pouvais certainement minauder un peu pour  lui faire dire oui quand je lui ai demandé de venir vivre ici et sauver avec moi.

"J'ai toujours voulu aider, et tu m'offres une chance de pouvoir le faire, comment pourrai-je dire non? Et de plus je ne pourrai rien te refuser Ayasha." me répondit-il. Je m'apprêtai à lui dire d'arrêter de me flatter, mais finalement, non. C'est très agréable.

On se prit dans les bras, comme pour sceller notre accord.

Et je suis partie pêcher nos repas. De bonne humeur cette fois.

Après ça, j'ai envoyé un message aux personnes qui m'avaient dit quel serait ma mission pour leur demander quelle serait celle de Blondy.

Ils répondirent rapidement: 

"Johny Zest,

Quelque chose a du aller de travers dans la tête du Maire. Quand les radiations ont tué son lama de compagnie, le Maire est devenu un peu fou. Il a édicté des lois qu n'ont pas de sens, et il utilise les forces de police et les pompiers pour les faire respecter en ignorant la souffrance et autres problèmes qu'ils pourraient régler.

Nous voulons que vous preniez sa place. Etre le Maire d'un endroit pareil ne vous apportera pas beaucoup de richesse ni de gloire, mais vous pourrez enlever ces lois stupides et rendre la vie un peu plus belle dans votre partie de la Terre Hostile.

Rendez vous demain matin à la Mairie et demandez un poste de secrétaire où quelque chose comme ça.

Nos salutations et remerciements."

 

Blondy ne semblait pas trop mécontent de sa mission.

Nous avons fini la soirée tranquillement. Je lui ai appris à jouer aux échecs.

Il m'a pris dans ses bras en essayant d'être discret. Il ne l'était pas du tout mais je le laissais faire, trop heureuse d'avoir quelqu'un avec moi.

Nous avons mangé nos poissons en s'amusant à faire une bataille de bâtons. Le poisson a bien meilleur goût quand on le mange à deux. La vie à meilleur goût.

Mais quand le lavabo se mit à fuir et Blondy se défila, il ne savait pas bricoler. 

Tant pis, je lui apprendrais. Je lui apprendrais à être l'homme de ma vie. Je lui apprendrais tout si il le faut. Parce que c'est lui que j'ai choisi, et que moi je ne changerai pas d'avis.

 

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Journal de bord-jours 5&6-Ayasha

 

J'ai commencé ma 5° journée en me lavant grâce à mon lavabo.

J'ai ensuite joué toute seule une partie d'échecs.

Et, comme chaque matin je me suis rendue au travail.

Et cette fois enfin, on me donna quelque chose à faire. On m'a donné un vieux tokywoky, c'est une espèce de téléphone je crois. Mais ça date d'avant ma naissance, d'avant la Dévastation. Et bref, John, un des deux hommes qui travaillent avec moi, a mis une combinaison et est allé inspecter les dans le coin où il y a le plus de zombies, et moi, je devais le surveiller grâce aux caméras et l'informer des mouvements que faisaient les zombies à l'aide du tokiwokie.

Je faisais pas grand-chose mais c'était quand même bien plus amusant que les jours précédents. En plus ils m'offrirent une tenue pour avoir l'air plus pro.

J'avais envie de ma faire des amis, donc je sortie dehors. Je fut immédiatement intriguée par une fille en tenue de postière. Il me semblait pourtant évident que la poste n'aurait pas du être la priorité dans les environs. Quand j'en ai parlé à ladite fille, elle me répondit "Sisi ya la poste, sinon c'ment les gens paierai leurs impôts?"

Pendant que je pêchais mon poisson, j'y repensais... Il y avait vraiment des gens qui plutôt que d'aider, profitaient de la pauvreté et inactivité des gens d'ici pour se faire de l'argent?

Cela me donnait envie de vomir, et l'odeur de poisson n'aidait pas beaucoup, c'est vrai.

Et pendant la nuit, j'en rêvais.

Mais au matin, mes propres problèmes reprirent le dessus et je rangeai cette information dans une part reculée de mon cerveau, pendant que je me lavais.

Et mon lavabo se mit à fuir. J'ai essayé tant bien que mal de le réparer, mais je pense qu'il ne lui faudra pas longtemps pour se casser à nouveau.

Et à peine je commençai machinalement à jouer aux échecs que je me rappelai d'un coup que je devais me dépêcher d'aller au travail.

En fait, je me suis tellement dépêchée que j'en ai oublié de mettre mes vêtements de pro.

Je fis la même chose que la journée précédente, et le soir, avant de partir, Georges me dit "On t'donne ton week-end, profite!".

Un week-end entier à me prélasser? Je n'aurai pas pu rêver mieux!

Je me demandais ce que je pourrais bien en faire pendant que mon poisson quotidien cuisait, quand tout à coup, cela me sembla évident. Il fallait que je trouve un homme pour assurer ma descendance et m'accompagner dans ma quête.

Je fis bien attention à me laver avant de sortir, afin qu'ils ne fuient pas en me sentant arriver.

Cela marcha bien, un peu trop peu-être. Le premier home que je croisa me dit"Salut poulette!". Ça fait déjà une personne que je suis sûre de ne pas vouloir en tant que compagnon.

J'ai eu énormément de mal à lui échapper, et une fois que ça fut fait, j'ai pu me diriger vers quelqu'un d'autre. Qui me répondit poliment bonjour.

Mais il m'informa vite qu'il devait rentrer chez lui. C'est à ce moment là que je me suis rendue compte qu'il faisait nuit. Nuit. Nuit=Zombies. Je couru rentrer chez moi. Pas que je sois particulièrement peureuse, mais je suis pas débile au point de rester dehors si on me dit qu'il y a des zombies dans les environs.

 

Et voilà, j'ai presque fini ma première semaine. Je m'en tire plutôt bien je trouve.

 

 

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Journal de bord-jours 3&4-Ayasha.

La nuit du 2 au 3°jour, j'ai rêvé de mon enfance. Encore. Je dois avoir un problème psychologique ou quelque chose.

Cette fois-ci, j'ai rêvé de quand Audrey était un bébé. On s'occupait tous d'elle, même moi. On a laissé mon éducation de côté. "C'est normal, c'est un bébé, elle a besoin qu'on s'occupe d'elle", je me disais.

Mais j'ai des choses plus importantes auxquelles penser. Hier matin, en me rendant au boulot, j'étais bien décidée à obtenir une "promotion", à faire autre chose que regarder des zombies à travers de vieilles caméras sales qui coupent toutes les 3 minutes.

Malheureusement, la "promotion" n'arriva pas. Mais il en faut plus pour me décourager. Alors en rentrant, je m'attablais à mon ordinateur qui, cette fois, marcha. Et je me mit à chercher des infos sur le zombies. Mais la plupart étaient de vieilles légendes datant d'avant la Dévastation.

Après une heure de recherches inutiles, je décidais de me laver un coup, mon odeur commençant à devenir dérangeante.

Et j'allai, comme chaque jour, pêcher un poisson pour mon dîner.

Mais comme le poisson commence déjà à me dégoûter, j'ai décidé de sauter le repas pour ce soir. J'ai préféré faire travailler mon cerveau en jouant aux échecs.

Et retourner dormir.

Aujourd'hui commença exactement comme le jour précédent. J'ai mangé, je me suis lavée, et je suis partie au travail. Quel bonheur j'ai ressenti en voyant le premier habitant que j'avais rencontré traîner devant chez moi!

Et quel fut mon désarroi quand à peine je lui dit bonjour qu'il s'écroula dans une position peu flatteuse!

Mais cela me fit me rendre compte que j'avais vraiment envie de parler à des gens. Alors je m'en alla à la recherche de quelque personne prête à parler avec moi.

Après quelques moment de discussions creuses, je décidai de plutôt rentrer chez moi pour lire un livre.

Et manger mon habituel repas.

Je ne m'en sors pas si mal. Mais, vraiment, j'ai hâte de faire quelque chose de nouveau.

 

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Journal de bord-jour 2-Ayasha

 

Cette nuit, quand je dormais, j'ai rêvé de mon enfance.

J'ai grandi loin de la catastrophe, dans une jolie maison, avec à manger, de l’électricité, des médicaments. Nous faisions partie des quelques privilégiés. Mais ils ne sont que quelques centaines. Et ils sont voués à s'éteindre si les habitants de la Terre Hostile ne se relèvent pas.

Mes parents m'on appris à lire et écrire, à jouer aux échecs, à pêcher. Ils m'ont préparée à sauver le monde. Ils m'ont éduquée à être une WonderChild. Les WonderChidren sont des enfants qu'on destine et éduque pour être aptes à aller, et survivre dans la Terre Hostile. Mes parents étaient doués, et ils m'ont appris à l'être aussi.

Jusqu'à que ma sœur naisse.

C'était il y a longtemps. Une autre vie.

Dans cette vie là, je mange du poisson grillé sur un feu de camp intérieur.

 Et à 7h du matin, malgré les avertissements antizombie qu'on m'a donné, j'erre dans les rues presque désertes à la recherche du 105 Stonestreet.

Quand je suis arrivée, il y avait deux hommes à l’intérieur du petit bâtiment. Les deux seuls qui travaillent là. Ils m'accueillirent avec enthousiasme, probablement heureux qu'on leur ait envoyé quelqu'un pour les aider. Ils m'ont rapidement expliqué que je ne pourrai pas aller sur le terrain avant un bout de temps et que je commencerai simplement par observer de l'intérieur et faire des recherches  sur leur ordinateur. "On vdrait pas perdre notre WonderChild tout'd'suite, hein?" se sont ils justifiés.

Après avoir passé toute la journée à observer des zombies, quand je suis rentée chez moi, j'ai essayé d'utiliser l'ordinateur afin de vérifier une info qu'ils m'avaient donnée, mais il ne voulait pas s'allumer. Un message s'afficha cependant: "Le réseau et l’électricité sont rationnées, nous vous prions de ne les utiliser qu'en cas de nécessité."

Je suis donc partie pêcher mon repas.

 

Et j'ai mangé, pour la troisième fois en deux jours, du poisson. Je sens que je vais vite en avoir assez.

Puis je suis allée laver cette odeur de poiscaille au lavabo, puisque ma maison n'est pas équipée de douche, comme toutes celles des alentours je suppose.

Je sais que je ne devrai pas me plaindre, mais malgré tout, je suis humaine. Et demain, je le jure, je me serai reprise en main.

J'espère que les autres s'en sortent bien.

 

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Journal de bord-jour 1-Ayasha

 

"Pourquoi moi?" j'ai dit quand on m'a annoncé que je devais aller dans la Terre Hostile. C'est pas que j'avais pas envie, c'est que je ne m'y attendais pas. C'est ma sœur la plus intelligente, c'est elle que mes parents ont formée à être la sauveuse de l'humanité.

Pourtant c'est moi qu'on est venue chercher.

Ce matin je suis arrivée sur un terrain au beau milieu de la Terre Hostile, sur la quelle se trouvait une petite maison, celle dan laquelle j'allais passer le restant de ma vie.

J'ai suivi les consignes qu'on m'a donné, je me suis directement dirigée vers le coin de pêche le plus proche, le poisson est la seule nourriture non-toxique des environs.

Après avoir attrapé ma pitance pour la journée, j'ai fais connaissance avec un habitant afin de me renseigner sur l'état de la ville. Je n'ai pas appris grand-chose de nouveau: "Il y a pas grand monde et ceux qui sont là errent sans but toute la journée. Donc rien n'avance."

J'ai du mal à croire que personne ne fasse rien pour essayer de redresser l'humanité. 

Rentrée à la maison, je me suis installée devant l'ordinateur pour voir si j'avais reçu de nouvelles instructions. Et j'en avais eu.

"Ayasha Summers,

Vous savez surement que la centrale nucléaire de Glassbolt a fondu, dévastant le monde, en particulier la région de la Terre Hostile. Bien sur, vous n'êtes pas bien renseignée car la plupart des informations a été cachée, mais nous avons besoin que vous et votre future descendance nous montriez de quoi vous êtes faits. Il y a une multitude de choses à régler, mais nous n'avons qu'une mission pour vous, voilà votre principal problème: le rayonnement libéré par la centrale n'était pas seulement normal. L'usine était expérimentale et le rayonnement a eu des effets uniques sur ceux qui étaient près de la centrale quand elle a explosé. Des... zombies sont apparus. Et pas seulement des zombies normaux, mais zombies RADIOACTIFS qui errent dans les rues. On ne sait pas ce qui les motive ou ce qu'ils veulent, mais il n'est pas sûr de voyager entre les quartiers. Les hordes de zombies ont rendu les gens paranoïaques et ils refusent de laisser des gens s'approcher de chez eux.

Vous allez devoir rester le plus près de chez vous possible. Mais nous vous avons préparé un job qui consisterait à découvrir d'où ils viennent, et peut-être de les détruire. Rendez-vous à 105 Stonestreet, demain matin à 7h30. Ne vous faites pas manger.

Nos salutations."

Je restais bouche bée devant cet étrange message, j'avais tout de suite moins envie de poser un pied dehors. J'essayais ensuite de penser à autre chose un peu en jouant aux échecs. Mais toute seule c'est tout de suite moins drôle.

La curiosité finit par m'emporter et j'alla dehors pour regarder si il y avait vraiment des zombies. Les gens d'ici me semblaient triste et ennuyés, mais il n'avaient surement pas l'air de zombies. Alors je m'approcha d'un homme et le questionna sur ces soi-disant zombies. "C'est entre les quartiers qu'y en a surtout, dans les rues, il en a que le soir. Parfois. Mais les gens vous laiss'rons pas entrer chez eux, même le jour, sont un peu paranos. Z'êtes pas d'ici vous." M'a t'il répondu.

Eh bien, ça m'a rassuré. Un peu. Pas beaucoup, j'ai peur. Mais il faut que quelqu'un sauve le monde.

Après ça, j'ai allumé mon feu de bois. Qui se trouve à l'intérieur. Je sais pas qui a construit cette maison, mais il est pas brillant. M'enfin, j'ai fait cuire mon poisson et j'ai mangé, c'était pas aussi immonde que ce que j'aurais pensé.

Puis j'ai éteint le feu, juste histoire que ma maison brûle pas. 

Et maintenant, j'écris mon récit, pur que les générations futures sachent ce que j'ai fait pour eux. Je ne suis pas la seule, je sais qu'il y en a d'autres comme moi, dans d'autres villes.

Je me demande comment ils s'en sortent.

 

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